VICTOIRE BERTEAU, meilleure Française de Paris-Roubaix !

VICTOIRE BERTEAU, meilleure Française de Paris-Roubaix !

Mathilde L'Azou

Publié le : 06/04/2024

La championne de France a réalisé une prestation exceptionnelle par sa constance, son sang-froid et sa capacité à ne jamais rien lâcher. Jusqu’au bout, elle s’est employée à réduire l’écart avec les favorites. Victoire termine logiquement meilleure Française et dans le ’top 10’ (8e), ce qui démontre une progression constante dans le plus haut niveau mondial. Récit d’une course sacrément maîtrisée.


Il est encore plus dur de briller quand on est attendu. Et encore plus sur les pavés de Paris-Roubaix, loterie de toujours, propice à tant de déconvenues que les certitudes n’y tiennent jamais longtemps. Pourtant, Victoire Berteau avait annoncé la couleur. Elle voulait briller, à domicile, faire honneur à son maillot de championne de France, à sa popularité au bord des routes et à ses dizaines de visages connus et inconnus qui l’ont encouragée toute la journée.

Une leçon de résistance, un numéro d’équilibriste

Après une dernière accolade avec sa mère, des regards appuyés aux membres de sa famille et à ses coéquipières, elle s’est lancée dans la bataille. Chaque secteur pavé oblige à retenir son souffle, à bien se placer, à ne pas se laisser surprendre. Le peloton s’amenuise à mesure que les kilomètres passent. Longtemps, Victoire peut compter sur la présence de Valentine Fortin à ses côtés. La suite, c’est une leçon de résistance, un numéro d’équilibriste aussi.

Quand les favoris prennent de l’avance, elle ne renonce pas et on la voit attaquer, à 4 km de l’arrivée, pour tenter de combler le retard. Concentrée jusqu’au bout, elle s’emploie pour régler le sprint du deuxième groupe. À l’issue de cette bataille, il y a donc le 8e rang et une place honorifique de première Française. 

Mais ce qui plaît à Victoire, surtout, c’est de voir que l’écart avec les meilleures coureuses du monde se réduit progressivement. Dix-septième et déjà meilleure Française en 2022, vingt-neuvième l’an dernier malgré un combat acharnée, la voici dans le ‘top 10’. Victoire Berteau vient de se faire une place dans le grand monde comme elle l’a fait dans le cœur des Nordistes. La championne de France a décidément de la ressource et elle a hâte de continuer à le démontrer.

 

Les mots de Victoire Berteau 

Le sentiment général. «

C’était vraiment beau, chouette, c’était un rêve, complètement fou. Plus les années passent, plus il y a du monde au bord des routes, c’est formidable. Huitième, c’est une belle prestation, je n’ai pas de regret à avoir. Je fais ‘top 15’ au Tour des Flandres, ‘top 10’ à Paris-Roubaix donc ma campagne de classiques est réussie. Je n’arrive pas encore à accompagner les cinq qui sont devant mais j’espère que ce sera pour l’année prochaine
».

Le final. «

Dans les cinq derniers kilomètres, j’y ai cru. Après c’était compliqué derrière, certaines cassaient un peu les relais et devant, l’allure n’a jamais faibli et on est resté à 20 secondes. Il me manquait un peu de fraîcheur sur la fin. Nous avons fait une belle course collective et on a été respectée. Mon résultat salue tout le travail collectif qui a été réalisé.
»

Courir à domicile. «

Le fait de faire une course à la maison, ça change tout. Je sais que dès que j’en peux plus, je peux encore. Dans tous les secteurs j’entendais des gens crier mon nom, mes parents sont venus au vélodrome… Ça m’a donné un surplus de motivation. Il y a toujours autant d’émotions à finir ici. C’est la plus belle course au monde, je rêve toujours autant de la gagner un jour.
»

Au Tour du Pays Basque, Ion Izagirre s'invite aussi à la fête

Getty Images

La journée a été belle pour Cofidis. Si Victoire Berteau a brillé à la maison, Ion Izagirre aussi. Le Basque avait à cœur de réaliser une belle prestation au Tour du Pays-Basque qui s’achevait ce samedi (6e étape). Ion et toute l’équipe sont parvenus à éviter les chutes au fil d’une semaine décidément très éprouvante pour les organismes. Toujours placé au côté des favoris, Ion s’est signalé lors de cette dernière étape, une longue boucle autour d’Eibar (137,8 km). 13e de l’étape du jour, il termine 9e au classement général et démontre la constance dont a fait preuve l’équipe Cofidis tout au long de la semaine.